Boit son vin, caresse sa fille |
LA FONTAINE
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ib. IV, 4 |
caresser |
Quoiqu'un peuple l'adore, et qu'un roi le caresse |
CORNEILLE
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Cid, IV, 2 |
caresser |
Il feint, il me caresse et cache son dessein |
RACINE
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Mith. IV, 2 |
caresser |
Il feint, il me caresse et cache son dessein |
RACINE
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Mithr. IV, 2 |
feindre |
Il le caresse comme un singe ses singeteaux |
MARNIX DE STE-ALDEGONDE
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Tableaux des différends de la religion, t. III, p. 201 de l'éd. Quinet. |
singe |
Cela se passera avec un peu de caresse que vous lui ferez |
MOLIÈRE
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G. D. II, 12 |
caresse |
.... Os de poulets, os de pigeons ; Sans parler de mainte caresse |
LA FONTAINE
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Fabl. I, 5 |
caresse |
On était caressé d'un petit souffle.... sorte d'avant-brise du matin |
CHATEAUBRIAND
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Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles. t. VI, Journ. de Paris à Venise. |
avant-brise |
Le tour en [d'ouvrages de sculpture] est heureux et le travail savant, fin, caressé |
DE CAYLUS
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dans Mém. inéd. sur l'Acad. de peinture publiés par Dussieux, etc. t. I, p. 458 |
caressé, ée |
Chaque fois que je suis tenté de vous dérober la moindre caresse |
ROUSSEAU
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Hél. I, 10 |
dérober |
Vous avez bien caressé, ménagé, distingué la bonne baronne |
SÉVIGNÉ
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229 |
distinguer |
Elle lui présenta le phénix, qui fut très caressé de l'empereur et qui se percha sur son fauteuil |
VOLTAIRE
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Princ. de Babyl. 5 |
percher |
Mon bon ami, que j'aime à être bien voulu et caressé ! il me semble alors que je ne suis plus malheureux |
ROUSSEAU
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Lettr. Moultou, 21 juin 1762 |
caressé, ée |
L'imprudente Didon tendrement le caresse, Le tient sur ses genoux, entre ses bras le presse, S'enivre de sa vue |
DELILLE
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Énéide, I |
enivrer |
Vous n'aimez pas la chose rustique, et j'en suis fou ; j'aime mes boeufs, je les caresse, ils me font des mines |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 19 mars 1761 |
rustique |
J'aime mes boeufs, je les caresse, ils me font des mines ; je me suis fait faire une paire de sabots |
VOLTAIRE
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Lett. d'Argental, 19 mars 1761 |
sabot |
[Draperie] Qui ne s'y colle point, mais en suive la grâce [du corps], Et sans le serrer trop, le caresse et l'embrasse |
MOLIÈRE
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Val-de-Grâce. |
embrasser |
On joue, on bâille, on s'ennuie, on ramasse quelque misère les uns des autres, on se hait, on s'envie, on se caresse et on se déchire |
MAINTENON
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Lett. à Mme de Caylus, 17 juillet 1701 |
misère |
On était caressé d'un petit souffle que notre ancienne langue appelait l'aure, sorte d'avant-brise du matin |
CHATEAUBRIAND
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Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. VI, Journal de Paris à Venise |
aure |
Ce fier tyran qui me caresse, Montre pour moi tant de tendresse .... Que je ne saurais présumer Si c'est par instinct de nature Ou par coutume de m'aimer |
CORNEILLE
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Héracl. V, 1 |
instinct |
Moyennant quoi, votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons, Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse |
LA FONTAINE
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Fabl. I, 5 |
maint, mainte |
Le nom de cette aimable personne était Gaucher ; son nom d'enfance et de caresse était Lolote |
MARMONTEL
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Mém. IV |
nom |
Me voilà donc chez mon parrain bien vêtu, bien nourri, fort caressé, et point battu |
SCARRON
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Rom. com. I, 13 |
point [2] |
Un cheval bien traité, bien nourri, caressé par son maître, est beaucoup plus reconnaissant qu'un courtisan |
VOLTAIRE
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Dial. XX |
reconnaissant, ante |
Votre fille.... caresse votre portrait, et le flatte d'une façon si plaisante, qu'il faut vitement la baiser |
SÉVIGNÉ
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1 avr. 1672 |
vitement |
L'un me baille un soufflet, et l'autre un coup de pied, L'autre une croquignole ; enfin chacun s'empresse, Tout du mieux qu'il le peut, à me faire caresse |
REGNARD
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Démocr. V, 2 |
croquignole |
Oh ! Oh ! quelle caresse ! et quelle mélodie ! Dit le maître aussitôt |
LA FONTAINE
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Fabl. IV, 5 |
oh |
Il lui dit qu'il ne la fera point [la chose sollicitée], il le prie de se mettre en sa place, il l'en fait juge : le client sort, reconduit, caressé, confus, presque content d'être refusé |
LA BRUYÈRE
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IX. |
reconduit, uite |
Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Lorsqu'au premier faquin il court en faire autant ? |
MOLIÈRE
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Mis. I, 1 |
caresser |
Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse |
RACINE
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Brit. IV, 1 |
caresser |
Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse |
RACINE
|
Brit. IV, 1 |
cour |
Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse |
RACINE
|
Brit. IV, 1 |
écarter |
Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse |
RACINE
|
Brit. IV, 1 |
empresser (s') |
Il [Mithridate] feint, il me caresse, il cache son dessein ; Mais moi, qui, dès l'enfance, élevé dans son sein, De tous ses mouvements ai trop d'intelligence, J'ai lu dans ses regards sa prochaine vengeance |
RACINE
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Mithr. IV, 2 |
mouvement |
Selon qu'il [Néron] vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse |
RACINE
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Brit. IV, 1 |
selon |
Bénis soient tes décrets, ô sagesse profonde, Qui me voulus heureux, et, prodigue envers moi, M'as fait dans mon asile et mon maître et mon roi ; Mon Louvre est sous le toit, sur ma tête il s'abaisse, De ses premiers regards l'orient le caresse |
CHÉNIER
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Élég. XXIV |
louvre |
Le lendemain de sa mort [du roi], ni son successeur ni tout ce qui vous caresse ne vous regardera ni vous ni Saint-Cyr |
MAINTENON
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Lett. à Mlle d'Aubigné, 11 mai 1693 |
regarder |
Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous un éloge éclatant, Lorsqu'au premier faquin il court en faire autant ? |
MOLIÈRE
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Mis. I, 1 |
faquin |
Oh ! oh ! quelle caresse et quelle mélodie ! Dit le maître aussitôt, holà, Martin-bâton ! Martin-bâton accourt, l'âne change de ton |
LA FONTAINE
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Fabl. IV, 5 |
martin-bâton |
Il [Napoléon dans une revue] s'arrête aux plus vieux soldats ; à l'un, c'est la bataille des Pyramides, à l'autre celle de Marengo, d'Austerlitz, d'Iéna ou de Friedland qu'il rappelle d'un mot, accompagné d'une caresse familière ; et le vétéran, qui se croit reconnu de son empereur, se grandit tout glorieux au milieu de ses compagnons moins anciens qui l'envient |
SÉGUR
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Hist. de Nap. III, 3 |
vétéran |